GOURMENT Abel Décembre
2004
61, rue du Rouge Poirier
54200 Toul
Histoire
et anecdotes
des Rues et Places de TOUL
Rue des
quatre fils aymon
Un texte de 1497
indiquant l’itinéraire d’une procession dite « le grand tour de
Toul » signale déjà la maison des quatre fils AYMON
(Processio…transeundo ante domum quatuor filiorum Emonis…) Ce qui prouve que
l’auberge de ce nom s’y trouvait déjà avec la même enseigne, laquelle semble
avoir été une peinture à fresque représentant les quatre fils AYMON (Renaud,
Allard, Guichard et Richard) montés sur leur fameux cheval Bayard et suivi de
leur cousin, à pieds, l’enchanteur Maugis. Il faut signaler que la première
édition du « roman des quatre fils AYMON » fut publiée à Lyon en
1493.
Rue balland
Du nom d’un ancien maire
de Toul, ancien capitaine d’infanterie, qui dirigea les destinées de la ville
du 7 avril au 9 août 1815, en pleine période des « Cent jours ».
Rue benoit - picard
Ainsi nommée en 1897 en
l’honneur de Gilles PICARD, né à Toul en 1663, qui y mourut en 1720. Il se fit
Capucin sous le nom de « frère Benoît » Il est l’auteur de
plusieurs ouvrages d’histoire dont le plus connu est « l’histoire
ecclésiastique et politique de la ville et du diocèse de Toul », paru
en 1707. Les historiens le considèrent aujourd’hui comme le père de l’histoire Lorraine. Avant la révolution,
la rue s’appelait rue Montée-du-Murot.
Nommée rue des Francs cœurs à la révolution, elle est devenue rue Benoît-Picard
en 1897.
Rue béranger
Cette rue crée au XVIII°
siècle fut nommée ainsi en 1857 lors de la mort d’un chansonnier célèbre :
Pierre
BERANGER (1780-1857) qui
n’avait aucun rapport avec la ville de Toul.
Rue du
lieutenant boncourt
Lieutenant d’infanterie et aviateur né en 1880,
il s’est tué le 13 avril 1912 à Laincourt en Meuse alors qu’il se rendait à
Toul pour assister à une fête de l’aviation. Ce fut là son seul rapport avec
Toul qui donna son nom à une rue.
Rue de
la boucherie
Ainsi nommée au XVI°
siècle parce que s’y trouvait, dans les parages du collège Amiral de Rigny
actuel, les « grandes boucheries »
de la ville, c'est-à-dire les abattoirs. Dans le haut de la rue de la petite
boucherie, vers la place « croix
de füe » étaient installées les
petites boucheries. Les bouchers devaient un impôt spécial à la ville et les
queues de bœufs abattus allaient à la Maison Dieu – l’actuel musée – pour
agrémenter la soupe des moins nantis.
Rue joseph
carez
Nommée ainsi en 1897 en
l’honneur de Joseph CAREZ, né à Toul en 1752, imprimeur de l’évêché, qui fut
membre de l’Assemblée des Notables de Toul en 1789, Député de la Meurthe en
1791, et premier Sous Préfet de Toul en 1800. Il est l’inventeur du procédé de
clichage pour imprimer les textes et assignats de l’époque. La rue s’était
appelée auparavant rue Neuve, puis rue Neuve des Jacobins.
Rue du
docteur - chapuis
Baptisée ainsi en 1925
en l’honneur de Gustave CHAPUIS, docteur en médecine, qui fut Député de Toul de
1893 à 1911, et maire de 1914 à 1919. Cette rue comprenait deux rues très
courtes : La « rue Saint Jean »
qui se trouvait entre la rue Michatel et la rue du pont Caillant, et qui tirait
son nom de l’église paroissiale de Saint Jean du Cloître, ainsi appelée par ce
que l’on y accédait par le Cloître de la Cathédrale. La « rue du pont Caillant » était ainsi
nommée en raison du pont du même non qui se trouvait à cet endroit sur la
branche sud de l’Ingressin.
Rue du
châtelet
Cette rue de création
récente, vers 1950, est ainsi nommée pour rappeler la caserne du châtelet qui
se trouvait dans son prolongement Est. Au XVII° et XVIII° siècle, les
populations étaient obligées de nourrir et d’héberger les militaires de passage
dans les villes. Ce n’était pas là, cependant, la première caserne de la ville,
puisque l’Evêque Claude Drouas avait déjà fait construire auparavant « la caserne du bas » où se trouve la
poste actuelle.
Rue du
commandant chaudron
Né à Toul en 1768, cet
aide de camp du Maréchal Ney avait pris sa retraite en 1806 après la bataille
d’Iéna qui lui valut l’amputation d’une jambe. En 1814, alors que la ville
était assiégée par les prussiens, il reprit du service comme commandant de la
place de Toul.
Rue et
place des clercs
Ce nom rappelle que
cette rue était habitée, depuis le Moyen Age, par de nombreux ecclésiastiques
de la cathédrale. A l’origine cependant, les chanoines étaient tenus d’habiter
le cloître. S’enrichissant années après années, ils ont finis par investir les
plus belles maisons sises aux alentours de la cathédrale. L’ouverture des
commerces, interdite à proximité de ces maisons canoniales, explique
l’implantation actuelle du centre ville. Ce n’est qu’après la révolution, alors
que la rue s’appelait rue de la Fraternité, puis rue de la charte sous Louis
Philippe, que les commerces ont commencé à fleurir dans ce quartier. En 1848,
la rue reprenait son nom d’origine.
Rue du
collège et rue
du collège saint
léon
Ces deux rues se référent
au même collège : celui qui fonctionne encore de nos jours, et qui fut
établi en 1742 dans une annexe de l’abbaye de Saint Léon, des Chanoines
Réguliers de l’ordre de Saint Augustin. Il y a une vingtaine d’année, tout est
devenu collège Amiral de Rigny, dont les cuisines remisées, restent le seul
vestige de l’ancienne abbaye.
Rue du
collège saint claude
Le collège Saint Claude,
dont les bâtiments existent encore, avait été fondé en 1769 par l’Evêque Claude DROUAS, mais, contrairement au collège
Saint Léon, il eu une brève existence.
Rue corne
de cerf
Dénommée ainsi depuis
plusieurs siècles parce que s’y trouvait une auberge à l’enseigne de la Corne
de Cerf. Cette auberge appartenait aux Dominicains, qui ne pouvaient bien
évidemment pas l’exploiter, la louaient à un particulier. Jusqu’au XVII°
siècle, la rue s’appelait rue derrière les Pêcheurs. En 1793, l’auberge fût
vendue comme bien national. Le nom de cette auberge est à chercher dans le
sous-sol de la rue qui regorgeait de débris de bois de cervidés utilisés à
l’époque Gallo - Romaine pour fabriquer des manches d’outils, poinçon, épingles
à cheveux et autres parures de dame. Une intéressante collection de ces objets
est d’ailleurs visible au Musée de Toul.
Rue de
creil
Crée après la
construction des remparts de Vauban, et nommée de CREIL en l’honneur de Jean
François de CREIL-BOURNEZEAU, Baron de Briac, intendant des Trois Evêchés, de
1720 à 1754.
Place croix
de bourg
C’est la place ou est
implantée la fontaine CUREL depuis 1893. Louis Curel, ancien entrepreneur de
travaux publics, acquit une notoriété posthume puisqu’il fit dont, dans son
testament, de 30 000 Francs pour que soit érigé en 1894, une fontaine.
Autrefois, au centre de cette place s’élevait un calvaire et, en 1693, une
fontaine y fut établie. A la révolution, la croix fut remplacée par un
réverbère et la place devint place de la Surveillance.
Place de
la croix de füe
Au milieu de cette place
et à une époque que l’on peut fixer
comme la fin du XIII° siècle, avait été dressée une croix de bois (fustis
signifiant bâton en latin) d’où Crois de Fust. Dans le courant du XV° siècle,
cette croix de bois fut remplacée par une croix en pierre peinte de diverses
couleurs et la rue conserva son nom d’origine. Pendant la révolution, la place
fut nommée « place du Peuple »
Elle retrouva son origine à la restauration et c’est le nom ancien qui est
resté (Fust- Füe)
Rue édouard
deligny
Ancien conseiller
municipal, Deligny fut maire de Toul de 1871 à 1881 et conseillé général de
1877 à 1883. Avocat, il a démissionné de
ses fonctions à la mort de son épouse. Né à Toul en 1826, il est décédé en
1899, non sans avoir légué une forte somme d’argent à la ville.
Rue du
docteur denis
Elle rappelle le
souvenir du docteur Prosper Sylvain DENIS, bienfaiteur de la ville, qui y
mourut à l’âge de 64 ans, le 3 juillet 1863. Il fut médecin à l’hôpital Saint
Charles de 1841 à 1862. On voit dans cette rue , au N° 4, une porte avec un
fronton orné d’un mouton en pierre sculptée et au N° 39, une ogive qui
représente un ange tenant un écu chargé d’un marteau et d’une équerre de maçon.
Rue drouas
Artère crée en même
temps que les remparts de Vauban. C’est sous la restauration qu’elle fut nommée
quai DROUAS : Quai parce qu’elle longeait un petit canal aujourd’hui
souterrain, et DROUAS en l’honneur de l’Evêque Claude DROUAS 1654-1733, qui
termina à ses frais le palais épiscopal.
Rue des
écuries de bourgogne
Cette rue tire son nom
des écuries construites là vers 1762 afin d’y loger les chevaux du régiment
« BOURGOGNE-CAVALERIE »
Rue des
etuves
Ainsi nommée parce que
s’y trouvaient les étuves on bains publics de la ville dont la construction
remontait au XIII° siècle, opportunité géographique puisque l’ingressin passait
à cet endroit. Ces bains publics ne tardèrent pas à avoir mauvaise réputation,
devenant au fil des ans, de véritables maisons de plaisir. En 1680, ils sont
remplacés par des étuves, qui servaient à laver du linge, notamment pour les garnisons.
En 1850, ces étuves seront détruites à leur tour.
Rue firmin - gouvion
Cette rue est ainsi
nommée en l’honneur de Louis Firmin GOUVION, né à Toul en 1801 et y mourut en
1860 en léguant toute sa fortune, plus de 20 000 francs de rentes de l’époque,
au bureau de bienfaisance de la ville de Toul.
Rue
du général foy
Ce Général, Maximilien
Foy, qui n’eut jamais rien à voir avec Toul, y fut cependant gratifié d’une
rue, à la fin du XIX° siècle, sans qu’il soit possible aujourd’hui de savoir pourquoi.
Né en 1775, il mourut en 1825. Il couvrit la retraite de l’armée d’Espagne en
1814. Au XV° siècle, elle s’appelait rue Saint Louis, puis rue du gouvernement
au XVI° siècle, puisque le Gouverneur y logeait.
Rue de
gamma
Du nom de l’hôpital militaire
Gamma construit à la fin du XIX° siècle, et qui sert aujourd’hui d’entrepôt
pour l’armée.
Rue du
général gengoult
Elle rappelle le
souvenir de Louis Thomas GENGOULT, né à Toul en 1767, qui y mourut en 1846, et
qui fut Général en 1811. En 1815, il fut élevé à la dignité de Lieutenant –
Général. La rue s’est auparavant appelée
rue du Saint-Esprit, du non même de l’hôpital.
Rue gira - niva
Anciennement « du pont de GIRA-NIVA » car
l’ingressin, à découvert, traversait la petite place à son extrémité sud. Ces
deux mots ne sont qu’une déformation des nom et prénom d’un habitant dont on ne
sait plus rien et dont l’histoire s’est perdue à travers les âges, mais
les textes anciens décrivent correctement le pont Gérard Nivard. Deux légendes
tentent de donner une explication à ce nom : Au siècle dernier, la
rue se terminait par une petite place « place du crime » où même le chef de la police de l’Evêque
Gérard ou Girard n’osait s’aventurer. (Gérard
n’y va pas) La seconde, Gérard s’en va défier la bourgeoise milice, les
Toulois, d’un commun accord se ruèrent à l’assaut du belliqueux qui s’enfuit
honteusement. Les Toulois édifièrent un bastion qu’ils baptisèrent « Gloria » en y ajoutant « Gira
n’y va », c'est-à-dire Girard n’y viendra pas.
Rue de la glacière
Cette voie datant des
environs de 1710, a pris son nom d’une glacière qui avait été aménagée dans les
soubassements d’une tour des anciens remparts, à l’usage de l’évêque. L’hiver,
les paysans cassaient de la glace dans les étangs et les rivières gelés et la
transportaient dans cette glacière. La glace se conservait ainsi une bonne
partie de l’été et le seigneur ou propriétaire du lieu était tenu d’en fournir
aux habitants qui en réclamaient. Celle-ci, bien sûr, n’était pas à usage
alimentaire, elle servait le plus souvent pour les malades. Cette glacière a
été comblée et disparut en 1800.
Rue gouvion - saint - cyr
Elle rappelle le
souvenir de Laurent GOUVION, né à Toul en 1764, qui était le fils d’un marchand
tanneur, et qui voulait être peintre initialement. Il partit d’ailleurs étudier
en Italie, puis à Paris en 1784. Laurent Gouvion se lança dans la carrière
militaire et s’éleva dans la hiérarchie
jusqu’à la dignité de Maréchal de France en 1812. Il fut titré Marquis de
Saint-Cyr par Louis XVIII. Ministre de la guerre, il fit voter la loi de
recrutement de 1918 qui porte son nom. Cette voie précédemment appelée rue de
la Fleur de Lys du nom d’une auberge qui s’y trouvait précédemment. Elle
ne reçu son nom qu’en 1835.
Rue de
la halle
Cette rue tire son nom
de la halle aux blés qui y était située et avait été construite en 1824 sur
l’emplacement de l’ancienne église paroissiale Saint Amand. La halle fut
détruite en 1883. Celle-ci est aujourd’hui devenu centre culturel. Seul vestige
que l’on pense issu de l’église : le portail de la MJC.
Rue pierre - hardie
Le nom de cette rue est
tiré d’une juridiction très ancienne établie dans les parages. Ces juridictions
médiévales dérivaient des institutions judiciaires d’une haute antiquité, ou le
héraut montait sur une pierre pour proclamer les sentences. Mais le sens exact
du terme « hardi » demeure
toujours obscur.
Rue haute
Ce vocable n’est qu’une
déformation phonétique : les textes anciens nomment ce passage « la
Ruotte » employée par les anciens, ou bien, il s’expliquerait par la
situation de cette voie au cœur de l’ancienne ville.
Rue de
l’hôpital militaire
Cette rue qui date de
1700 a toujours porté ce nom, le tient de l’hôpital militaire qui avait été
construit au début du XVIII° siècle. Au XIX° siècle, cet hôpital fut transformé
en une caserne qui reçu le nom de Saint Léon, aujourd’hui dénommée caserne
Teulié. Ce monument « à l’épreuve du
boulet de fer » fut démoli vers 1982 pour y construire l’actuel centre
Rion.
Rue du
commandant huck
Il fut commandant de la
place de Toul pendant le siège de la ville du 14 août au 27 septembre 1870.
Après la reddition de Toul, il fut fait prisonnier de guerre et revint en 1873
comme commandant de la place. Il s’est ensuite retiré à Joigny où il était
adjoint au maire. Il est décédé le 4 avril 1890.
Rue d’inglemur
Son nom lui vient de la
Maison Episcopale dite « d’anglemur »
dont il est déjà question en 1405 dans un traité entre l’Evêque et la ville, et
du latin « angulus muri ».
Sans que l’on puisse fixer l’emplacement avec précision, on sait que cette
maison se situait dans la partie sud-ouest de la ville, près d’un « angle » que faisaient les murs de
fortification. La rue s’est appelée pendant la révolution rue des Droits de l’Homme.
Rue de
l’ingressin
Elle tire son nom du
ruisseau Ingressin qui aujourd’hui coule souterrainement tout le long, mais qui
était découvert jusqu’au début du siècle dernier.
Rue joly
Nicolas JOLY, né à Toul
en 1812, mort en 1885, fut un grand savant : agrégé de l’Université et
docteur es sciences en 1840, il devint doyen de la Faculté des Sciences de
Toulouse et il fut élu en 1875 correspondant de l’Académie des sciences. Son
petit fils, Louis, deux générations plus tard, se fit aussi connaître pour ses
travaux en mathématiques et pour ses peintures. La rue s’est appelée auparavant
rue Notre Dame parce que s’y trouvait une église paroissiale fondée au XI°
siècle. Devenue rue des Républicains sous la Révolution, elle pris le nom de
Stanislas sous Louis-Philippe. Cette rue a abrité longtemps « le casino des familles », théâtre
qui ferma ses portes en 1914.
Rue de
la justice
On y exécutait les
condamnés à mort au moyen âge. Pendus, ils restaient ici à la vue du peuple.
Rue paul
keller
Du nom d’un notaire de
Toul, résistant de la première heure, qui fut fusillé par les allemands en
1941.
Rue lafayette
Gilbert du MOTTIER,
Marquis de LAFAYETTE, fut envoyé en
1777, par Louis XV au secours des soldats de Washington lors de la guerre d’indépendance
des Etats-Unis. Député aux Etats Généraux (1789) commandant de la garde
nationale, il apparut comme chef de la noblesse libérale désireuse de
réconcilier la royauté avec la révolution. Emigré de 1792 à 1800, il refusa
tout poste officiel sous l’empire. Député libéral sous la Restauration, il fut
l’un des fondateurs de la Monarchie de juillet dont il se détacha par la suite.
Avant la révolution, la rue se nommait rue Saint Dominique, rue de l’Egalité
pendant la révolution et rue Lafayette en 1834.
Rue liouville
Du nom de Joseph Adolphe
LIOUVILLE (1806-1882), mathématicien célèbre qui fut professeur à la Sorbonne
et à l’Ecole Polytechnique. Il avait passé son enfance à Toul, et y revint en 1848
pour être élu Député à l’Assemblée Constituante. Dans le passé, cette rue s’est
appelée rue du Salvateur. On y trouve encore une petite tête de Christ à
l’entrée d’un garage qui fut autrefois imprimerie. A la révolution, elle prit
le nom de rue du Temple puisqu’elle mène
à la Cathédrale.
Rue loge
des gardes
En souvenir de la petite
maison où les gardes-champêtres venaient s’abriter lorsque la météo. N’était
pas favorable. A l’époque, la Croix de Metz n’était entourée que de vignes et
de jardins.
Rue des
lombards
Ainsi nommée depuis le
début du XV° siècle parce qu’à cette époque, s’y étaient établis une douzaine
de banquiers et de changeurs d’origine Lombarde. De la révolution aux années
1950, la prison y fonctionna. Depuis quelques années, le bâtiment longtemps
abandonné, est devenu l’hôpital de jour pour enfants.
Rue du
baron - louis
Dominique – Jean LOUIS est né à Toul en 1756. Il devint un
administrateur célèbre, d’abord au service de Napoléon, qui le créa Baron, puis
au service de Louis XVIII qui en fit son ministre des finances.
Rue des
magasins
Nommée en raison du fait
que des magasins militaires à vivres et à fourrages y furent installés lors de
la construction des remparts de 1700.
Rue maillot
Claude Pierre Maillot fut
maire de Toul du 3 novembre au 2
décembre 1795. Il était né à Toul en 1744 et fut, avant la Révolution,
lieutenant général du baillage et du
présidial de Toul, ce qui fut à l’origine des tribunaux de grande instance
actuels. Elu député aux Etats Généraux de 1789, il est intervenu le 23 août de
cette année là à l’assemblée pour faire ajouter l’article concernant la liberté
religieuse dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Il est
décédé le 2 mars 1824.
Rue majorelle
Qui ne connaît pas Louis
Majorelle ? Décorateur, ébéniste, il était né à Toul en 1859. Majorelle
reste l’un des plus grands représentants de l’école de Nancy, dont les œuvres
admirables s’inspirent largement de la nature. Il est décédé à Nancy en 1926.
Après avoir suivi des cours à l’école des Beaux Arts de Nancy, il est reçu à
celle de Paris en 1877. Il reprend à Nancy l’entreprise familiale de fabrique
de mobilier et de faïence avec son frère Jules. Il développe une production de
meubles à deux niveaux : La première à trait au mobilier de luxe et la
seconde au mobilier bon marché de série. Il développe également la réalisation
des bronzes ornant le mobilier et pour les luminaires, avec Daum,
à partir de 1898.
Rue malpertuis
A l’extrémité nord-ouest
de l’actuelle rue du Docteur DENIS se trouvait jadis une porte faisant partie
des remparts du XVIII° siècle, nommée « la porte de Malpertuis » ce qui en ancien français signifie
littéralement « le mauvais passage ».Les condamnés à mort de
l’époque, après avoir entendu la sentence place du Couarail (anciennement place
du Pilori) étaient amenés hors de la ville au gibet de Toul situé au haut de
Vacon sur les pentes du Mont Saint Michel, en passant par cette porte.
Etranglés, les condamnés étaient ensuite brûlés par le bourreau.
Rue du
manège
Ce nom vient du manège
de cavalerie qui s’y trouvait jadis lorsque la garnison de Toul comprenait un
régiment de cavalerie. Après la guerre de 1870 il fut transformé en magasin
pour le service du génie militaire. Son étage supérieur fut aménagé, jusqu’en
1914, en colombier militaire.
Rue du
menin
Cette rue remonte au
XIII° siècle. Son nom lui vient d’un mot latin « mansus » (manse) qui désignait un petit domaine avec terres et
habitation. C’est du diminutif « mansionile »
(petite manse) d’où dérive le mot ménin, par évolution des formes
intermédiaires mansnile, masnile, ménil. Seconde hypothèse : La rue
tirerait son nom du Ménil, moulin en vieux français, conforté par le fait que
l’ingressin coulait dans le bas de la rue, il n’est pas impossible qu’il y ait
eu un moulin.
Rue michatel
Cette rue dont le nom et
le tracé n’ont jamais varié au court des siècles date de la construction, vers
l’an 270, de la ville romaine dont elle constituait le « cardo ». Son nom latin « médiocastri » lui vient du fait
qu’elle partageait en deux le « castrum », c'est-à-dire l’ensemble
ville - fortifications. Au XVII° siècle, Catherine de Bar, mère Melchtilde, fit
construire dans cette rue le couvent des bénédictines à l’adoration perpétuelle
du Saint Sacrement. Désaffecté à la Révolution, le couvent devint gendarmerie.
Rue de
la monnaie
Depuis environ un
millénaire cette rue s’appelle ainsi parce que s’y trouvait l’Hôtel de la
Monnaie, où les Evêques de Toul depuis le X° siècle jusqu’en 1552, firent
frapper à leur effigie des monnaies devenues aujourd’hui très rares. Le premier
Evêque à frapper monnaie sous la permission de Louis le Germanique s’appelait Ludelme.
Rue des
moutons
Fut ainsi appelée sans
effort d’imagination parce que c’était là dans les temps passés que les
habitants remisaient leurs moutons pendent l’hiver.
Rue muids - des - blés
Contre le chevet de
l’église Saint Gengoult se trouvait jadis un édifice nommé « la Halotte », ou les chanoines de
Saint Gengoult entreposaient les blés récoltés sur leur domaine. Le mur de la
Halotte longeant la rue, lui a donné son nom. Il est à noter que la forme
figurative « muids des blés »
dérive d’un terme ancien « muis »
(au XIII° siècle) et « muir »
(au XV° siècle) signifiant mur. Le « muid »
servait jadis de mesure de capacité pour les liquides, les grains et diverses
marchandises.
Rue du
murot
Déjà nommée en 1316
« rue Montée du Mur » et en
1558 « rue Montée-du-Muir » , elle tire son nom d’une partie du mur romain qui se
trouvait à son extrémité nord-est, longeant la rue de la Petite-Boucherie. Du
XVI° au XVII° siècle, elle se serait appelée « rue du Dauphin » en raison de l’implantation d’une
hôtellerie à l’enseigne du dauphin.
Rue
navarin
Ce nom lui fut donné au
siècle dernier pour rappeler la victoire navale en 1827, qui devait décider de
l’indépendance de la Grèce, et qui fut gagnée par une flotte franco-anglaise
commandée par l’Amiral de Rigny.
Rue notre
dame
Se dresse là une petite chapelle
construite au XV° siècle par les Bénédictins de Saint Mansuy. Désaffectée, elle
servit ensuite d’abri jusqu’à sa restauration avant la guerre par un généreux
mécène.
Boulevard de
pinteville
Nom du Général et Baron
du premier Empire né à Vaucouleurs en 1771 et mort à Toul en 1850. Son image
est immortalisée dans un tableau exposé au musée de Toul. Le Baron y est
représenté la joue en partie masquée par du cuir afin de cacher sans doute la
grave blessure qui l’avait défiguré lors de la bataille de Toeplitz en 1813.
Place du
pont des cordeliers
Dans le prolongement de
la rue Michatel, ne chercher pas la plaque, elle n’y est pas. Celle de la rue
du même nom est en revanche affichée. Au XIII° siècle les franciscains
surnommés ici les cordeliers vinrent s’établir dans la région. Un pont fut
alors édifié juste en face de la porte principale du couvent fondé par l’Evêque
Gilles de Sorcy en 1270. Le nom de cette rue est déjà cité dans un acte de
1423. Pendant la révolution cette rue est devenue Rue des Patriotes jusqu’en
1830 ou elle pris le nom du Pont
d’Arcole. On y aurait trouvé les fameux boulets
dits « du Téméraire »
aujourd’hui encore visible dans la cour de l’hôtel de Ville. Dans cette rue
existait jadis un cimetière dans lequel était enterré le sieur de Baudricourt,
qui fit conduire Jeanne D’ARC près de Charles VII à Chinon.
Rue du
pont - de - vaux
Entre la rue du Gal.
Gengoult et la rue Joly. Très certainement en souvenir d’un pont édifié alors que
l’ingressin coulait à ciel ouvert. Elle abritait un vaste bâtiment ou les
moines cisterciens de l’Abbaye de Vaux-en-Ormois entreposaient les céréales.
Pendant la révolution, cette rue s’appelait Rue des Républicains.
Rue porte - de - metz
Elle s’appelait
autrefois Rue de la Porte Royale. Elle porte bien évidemment ce nom en raison de la proximité de la porte
de Metz des remparts de 1700. Juste dans son axe se trouvait la porte « la Place » des remparts du XIII°
siècle. Elle est devenue rue de la Constitution
pendant la révolution.
Rue du
pourchois
Proche du collège Amiral
de Rigny. Une impasse plus qu’une rue, où se trouvait jadis le marché aux porcs
(d’où son nom ) qui fut transféré en 1894 au lieu dit Moulin-Saintin à Saint
Mansuy.
Rue qui - qu’en - grogne
Au moyen âge, la formule
très expressive « qui qu’en grogne »
était la réponse couramment utilisée par l’auteur d’un acte à ceux qui
élevaient une protestation contre cet acte. C’est ainsi qu’à Toul, peu après
1278, les citadins élevèrent, malgré les récriminations de l’Evêque Conrad
Probus, une tour qui dominait son palais et qu’ils baptisèrent donc la « qui
- qu’en - grogne ». Cette tour subsista jusqu’en 1740. A voir la
magnifique porte sauvegardée et intégrée comme entrée principale dans un nouvel
ensemble immobilier.
Rue de
rigny
Elle porte le nom
d’Henri Gaulnier de Rigny qui y est né en 1783, dans l’actuelle école de la
Sainte Famille. Le comte de Rigny commandait la flotte franco-anglaise à la
bataille de Navarin en 1827, qui devait décider de l’indépendance de la Grèce
et qui fut gagnée sur les Turcs. Il termina sa carrière comme Amiral et
ministre de la marine. Il mourut en 1835. Au XIV° siècle, la rue s’est appelée
« Monseigneur l’Evêque »
puisqu’elle montait à l’évêché. Elle fut ensuite nommée « rue Sainte Geneviève » du nom de
l’église paroissiale qui existait en face du ciné clair et qui fut démolie à la
révolution. Elle fut ensuite baptisée « rue de l’Evêché », puis « rue du Parge » pour rappeler le parc à bestiaux qui s’étendait près de la rue des moutons.
Rue saint - amand
Du nom de l’église Saint
Amand qui occupait l’emplacement de ce qui est de nos jours, l’école Jules
Ferry, et qui fut détruite pendant la révolution. Le bourg et l’église Saint
Amand était jadis un faubourg situé en extérieur de la ville qui ne lui fut
incorporé qu’en 1238. Lorsque l’Evêque Roger de Marcey construisit la seconde
enceinte, la maison de cure et le cimetière étaient contigus à l’église et se
trouvaient sur l’emplacement actuel de la rue de la Halle et de la synagogue.
Place saint
èvre
En souvenir de l’abbaye
du même nom édifié par l’Evêque Saint Evre au VI° siècle. L’une des plus riches
abbayes de France, détruite en 1552, lors du rattachement de Toul à la France,
reconstruite en 1558 puis vendue à la Révolution. Il subsiste encore quelques
vestiges aujourd’hui, notamment le porche et la maison de l’abbé à la façade
Renaissance. Lors des fouilles effectuées vers les années 60, on y aurait
trouvé des ossements provenant des défunts Evêques.
Place saint
mansuy
Ici fut fondé un couvent
des Bénédictins par Saint Gérard en 963. Détruit en 1552, puis restauré en
1667, il fut vendu à la Révolution. La toiture et les plafonds furent définitivement
endommagés suite à l’incendie du 18 mai 1980 qui a pris dans une exploitation
agricole voisine. Le plus grand intérêt du lieu reste le tombeau de Saint
Mansuy, en pierres calcaires avec gisant attribué au sculpteur Gauvin. Classé
depuis le 5 décembre 1908, celui-ci à hélas subi de
grave dommages avec le temps.
Rue saint - waast
Waast était prêtre à Toul
pendant l’épiscopat de Saint Ours. En 496, après la bataille de Tolbiac,
Clovis, de passage à Toul, demanda à l’Evêque de lui désigner un prêtre pour
lui enseigner le catéchisme. Ours nomma Waast, qui
plus tard devint Evêque d’Arras. La rue s’est appelée « rue Saint Jean du Cloître » avant
la révolution, du nom de l’église Saint Jean, avant de devenir « rue de la fraternité » pendant la
révolution.
Rue sonnaire
Qui débouche sur la rue
du Gal. Gengoult. Elle s’est appelée ainsi car s’y trouvaient les
établissements de « saulniers »
c'est-à-dire des marchands de sel. Cette rue devrait donc s’appeler « saulnière ». Cette évolution dans
son orthographe n’est pas expliquée.
Rue des
tanneurs
Elle tire son nom des
artisans qui habitaient cette rue, tannaient des peaux dans l’Ingressin avant
qu’il ne devienne souterrain. Réputée pour son animation particulière au siècle
dernier, cette rue abritait en effet une maison close où les prostituées
avaient élu domicile.
Rue du
terreau
Un nom à l’étymologie
incertaine. On sait seulement que là se trouvait dès le XIV° siècle, le
cimetière de l’hôpital du Saint – Esprit, d’où peut-être par une analogie très
subtile, le nom de cette rue. Une rue qui eut aussi son heure de gloire, mais
au Moyen Age, puisque c’est là que les prostituées, dont la taille était
entourée d’une ceinture dorée, travaillaient.
Rue de
thiaucourt
Baptisée ainsi en
mémoire de la petite gare construite en 1910, à l’emplacement actuel de la
« Cour des Halles », dont
le chemin de fer reliait Toul à Thiaucourt.
Route de
valcourt
Au XII° siècle, une léproserie
appartenant à l’abbaye de Saint Evre était installée dans ce lieu dit. Elle a
subsisté jusqu’au XVI° siècle. Rien à voir donc avec le nommé Valcourt qui
exista au XVIII° siècle. Le nom de ce lieu-dit trouverait d’après une légende
son origine dans l’expression « gare
le col » : Au moyen âge, un homme rentant de la guerre s’était
endormi au pied d’une statue de bois. Il n’entendit pas venir les bandits qui
en voulaient à sa vie. La statue le sauva en criant : « gare le col »
Rue de
la viergeotte
Elle fut nommée ainsi en
souvenir d’une petite statue de Vierge édifiée là.