GOURMENT Abel                                                                                                                           Décembre 2004

61, rue du Rouge Poirier

54200 Toul

 

 

 

 

 

 

 

Histoire et anecdotes

 

des Rues et Places de TOUL

 

 

 

 

 

 

 

Rue  des  quatre  fils  aymon

 

Un texte de 1497 indiquant l’itinéraire d’une procession dite « le grand tour de Toul » signale déjà la maison des quatre fils AYMON  (Processio…transeundo ante domum quatuor filiorum Emonis…) Ce qui prouve que l’auberge de ce nom s’y trouvait déjà avec la même enseigne, laquelle semble avoir été une peinture à fresque représentant les quatre fils AYMON (Renaud, Allard, Guichard et Richard) montés sur leur fameux cheval Bayard et suivi de leur cousin, à pieds, l’enchanteur Maugis. Il faut signaler que la première édition du « roman des quatre fils AYMON » fut publiée à Lyon en 1493.

 

 

Rue  balland

 

Du nom d’un ancien maire de Toul, ancien capitaine d’infanterie, qui dirigea les destinées de la ville du 7 avril au 9 août 1815, en pleine période des « Cent jours ».

 

 

Rue  benoit - picard

 

Ainsi nommée en 1897 en l’honneur de Gilles PICARD, né à Toul en 1663, qui y mourut en 1720. Il se fit Capucin  sous le nom de « frère Benoît » Il est l’auteur de plusieurs ouvrages d’histoire dont le plus connu est  « l’histoire ecclésiastique et politique de la ville et du diocèse de Toul », paru en 1707. Les historiens le considèrent aujourd’hui comme le père  de l’histoire Lorraine. Avant la révolution, la rue s’appelait  rue Montée-du-Murot. Nommée rue des Francs cœurs à la révolution, elle est devenue rue Benoît-Picard en 1897.

 

 

Rue  béranger

 

Cette rue crée au XVIII° siècle fut nommée ainsi en 1857 lors de la mort d’un chansonnier célèbre : Pierre

BERANGER (1780-1857) qui n’avait aucun rapport avec la ville de Toul.

 

 

Rue  du  lieutenant  boncourt

 

Lieutenant d’infanterie et aviateur né en 1880, il s’est tué le 13 avril 1912 à Laincourt en Meuse alors qu’il se rendait à Toul pour assister à une fête de l’aviation. Ce fut là son seul rapport avec Toul qui donna son nom à une rue.

 

 

Rue  de  la  boucherie

 

Ainsi nommée au XVI° siècle parce que s’y trouvait, dans les parages du collège Amiral de Rigny actuel, les « grandes boucheries » de la ville, c'est-à-dire les abattoirs. Dans le haut de la rue de la petite boucherie, vers la place  « croix de füe »  étaient installées les petites boucheries. Les bouchers devaient un impôt spécial à la ville et les queues de bœufs abattus allaient à la Maison Dieu – l’actuel musée – pour agrémenter la soupe des moins nantis.

 

 

Rue  joseph  carez

 

Nommée ainsi en 1897 en l’honneur de Joseph CAREZ, né à Toul en 1752, imprimeur de l’évêché, qui fut membre de l’Assemblée des Notables de Toul en 1789, Député de la Meurthe en 1791, et premier Sous Préfet de Toul en 1800. Il est l’inventeur du procédé de clichage pour imprimer les textes et assignats de l’époque. La rue s’était appelée auparavant rue Neuve, puis rue Neuve des Jacobins.

 

 

Rue  du  docteur - chapuis

 

Baptisée ainsi en 1925 en l’honneur de Gustave CHAPUIS, docteur en médecine, qui fut Député de Toul de 1893 à 1911, et maire de 1914 à 1919. Cette rue comprenait deux rues très courtes : La « rue Saint Jean » qui se trouvait entre la rue Michatel et la rue du pont Caillant, et qui tirait son nom de l’église paroissiale de Saint Jean du Cloître, ainsi appelée par ce que l’on y accédait par le Cloître de la Cathédrale. La « rue du pont Caillant » était ainsi nommée en raison du pont du même non qui se trouvait à cet endroit sur la branche sud de l’Ingressin.

 

 

Rue  du  châtelet

 

Cette rue de création récente, vers 1950, est ainsi nommée pour rappeler la caserne du châtelet qui se trouvait dans son prolongement Est. Au XVII° et XVIII° siècle, les populations étaient obligées de nourrir et d’héberger les militaires de passage dans les villes. Ce n’était pas là, cependant, la première caserne de la ville, puisque l’Evêque Claude Drouas avait déjà fait construire auparavant « la caserne du bas » où se trouve la poste actuelle.

 

 

Rue  du  commandant  chaudron

 

Né à Toul en 1768, cet aide de camp du Maréchal Ney avait pris sa retraite en 1806 après la bataille d’Iéna qui lui valut l’amputation d’une jambe. En 1814, alors que la ville était assiégée par les prussiens, il reprit du service comme commandant de la place de Toul.

 

 

Rue  et  place  des  clercs

 

Ce nom rappelle que cette rue était habitée, depuis le Moyen Age, par de nombreux ecclésiastiques de la cathédrale. A l’origine cependant, les chanoines étaient tenus d’habiter le cloître. S’enrichissant années après années, ils ont finis par investir les plus belles maisons sises aux alentours de la cathédrale. L’ouverture des commerces, interdite à proximité de ces maisons canoniales, explique l’implantation actuelle du centre ville. Ce n’est qu’après la révolution, alors que la rue s’appelait rue de la Fraternité, puis rue de la charte sous Louis Philippe, que les commerces ont commencé à fleurir dans ce quartier. En 1848, la rue reprenait son nom d’origine.

 

 

Rue  du  collège  et  rue  du  collège  saint  léon

 

Ces deux rues se référent au même collège : celui qui fonctionne encore de nos jours, et qui fut établi en 1742 dans une annexe de l’abbaye de Saint Léon, des Chanoines Réguliers de l’ordre de Saint Augustin. Il y a une vingtaine d’année, tout est devenu collège Amiral de Rigny, dont les cuisines remisées, restent le seul vestige de  l’ancienne abbaye.

 

 

Rue  du  collège  saint  claude

 

Le collège Saint Claude, dont les bâtiments existent encore, avait été fondé en 1769 par l’Evêque  Claude DROUAS, mais, contrairement au collège Saint Léon, il eu une brève existence.

 

 

Rue  corne  de  cerf

 

Dénommée ainsi depuis plusieurs siècles parce que s’y trouvait une auberge à l’enseigne de la Corne de Cerf. Cette auberge appartenait aux Dominicains, qui ne pouvaient bien évidemment pas l’exploiter, la louaient à un particulier. Jusqu’au XVII° siècle, la rue s’appelait rue derrière les Pêcheurs. En 1793, l’auberge fût vendue comme bien national. Le nom de cette auberge est à chercher dans le sous-sol de la rue qui regorgeait de débris de bois de cervidés utilisés à l’époque Gallo - Romaine pour fabriquer des manches d’outils, poinçon, épingles à cheveux et autres parures de dame. Une intéressante collection de ces objets est d’ailleurs visible au Musée de Toul.

 

 

Rue  de  creil

 

Crée après la construction des remparts de Vauban, et nommée de CREIL en l’honneur de Jean François de CREIL-BOURNEZEAU, Baron de Briac, intendant des Trois Evêchés, de 1720 à 1754.

 

 

Place  croix  de  bourg

 

C’est la place ou est implantée la fontaine CUREL depuis 1893. Louis Curel, ancien entrepreneur de travaux publics, acquit une notoriété posthume puisqu’il fit dont, dans son testament, de 30 000 Francs pour que soit érigé en 1894, une fontaine. Autrefois, au centre de cette place s’élevait un calvaire et, en 1693, une fontaine y fut établie. A la révolution, la croix fut remplacée par un réverbère et la place devint place de la Surveillance.

 

 

Place  de  la  croix  de  füe

 

Au milieu de cette place et à une époque que l’on  peut fixer comme la fin du XIII° siècle, avait été dressée une croix de bois (fustis signifiant bâton en latin) d’où Crois de Fust. Dans le courant du XV° siècle, cette croix de bois fut remplacée par une croix en pierre peinte de diverses couleurs et la rue conserva son nom d’origine. Pendant la révolution, la place fut nommée « place du Peuple » Elle retrouva son origine à la restauration et c’est le nom ancien qui est resté (Fust- Füe)

 

 

Rue  édouard  deligny

 

Ancien conseiller municipal, Deligny fut maire de Toul de 1871 à 1881 et conseillé général de 1877 à 1883. Avocat, il a démissionné  de ses fonctions à la mort de son épouse. Né à Toul en 1826, il est décédé en 1899, non sans avoir légué une forte somme d’argent à la ville.

 

 

Rue  du  docteur  denis

 

Elle rappelle le souvenir du docteur Prosper Sylvain DENIS, bienfaiteur de la ville, qui y mourut à l’âge de 64 ans, le 3 juillet 1863. Il fut médecin à l’hôpital Saint Charles de 1841 à 1862. On voit dans cette rue , au N° 4, une porte avec un fronton orné d’un mouton en pierre sculptée et au N° 39, une ogive qui représente un ange tenant un écu chargé d’un marteau et d’une équerre de maçon.

 

 

Rue  drouas

 

Artère crée en même temps que les remparts de Vauban. C’est sous la restauration qu’elle fut nommée quai DROUAS : Quai parce qu’elle longeait un petit canal aujourd’hui souterrain, et DROUAS en l’honneur de l’Evêque Claude DROUAS 1654-1733, qui termina à ses frais le palais épiscopal.

 

 

Rue  des  écuries  de  bourgogne

 

Cette rue tire son nom des écuries construites là vers 1762 afin d’y loger les chevaux du régiment « BOURGOGNE-CAVALERIE »

 

 

 

 

Rue  des  etuves

 

Ainsi nommée parce que s’y trouvaient les étuves on bains publics de la ville dont la construction remontait au XIII° siècle, opportunité géographique puisque l’ingressin passait à cet endroit. Ces bains publics ne tardèrent pas à avoir mauvaise réputation, devenant au fil des ans, de véritables maisons de plaisir. En 1680, ils sont remplacés par des étuves, qui servaient à laver du linge, notamment pour les garnisons. En 1850, ces étuves seront détruites à leur tour.

 

 

Rue  firmin - gouvion

 

Cette rue est ainsi nommée en l’honneur de Louis Firmin GOUVION, né à Toul en 1801 et y mourut en 1860 en léguant toute sa fortune, plus de 20 000 francs de rentes de l’époque, au bureau de bienfaisance de la ville de Toul.

 

 

Rue  du  général  foy

 

Ce Général, Maximilien Foy, qui n’eut jamais rien à voir avec Toul, y fut cependant gratifié d’une rue, à la fin du XIX° siècle, sans qu’il soit possible aujourd’hui de savoir pourquoi. Né en 1775, il mourut en 1825. Il couvrit la retraite de l’armée d’Espagne en 1814. Au XV° siècle, elle s’appelait rue Saint Louis, puis rue du gouvernement au XVI° siècle, puisque le Gouverneur y logeait.

 

 

Rue  de  gamma

 

Du nom de l’hôpital militaire Gamma construit à la fin du XIX° siècle, et qui sert aujourd’hui d’entrepôt pour l’armée.

 

 

Rue  du  général  gengoult

 

Elle rappelle le souvenir de Louis Thomas GENGOULT, né à Toul en 1767, qui y mourut en 1846, et qui fut Général en 1811. En 1815, il fut élevé à la dignité de Lieutenant – Général. La rue s’est auparavant appelée  rue du Saint-Esprit, du non même de l’hôpital.

 

 

Rue  gira - niva

 

Anciennement « du pont de GIRA-NIVA » car l’ingressin, à découvert, traversait la petite place à son extrémité sud. Ces deux mots ne sont qu’une déformation des nom et prénom d’un habitant dont on ne sait plus rien et dont l’histoire s’est perdue à travers les âges, mais les textes anciens décrivent correctement le pont Gérard Nivard. Deux légendes tentent de donner une explication à ce nom : Au siècle dernier, la rue se terminait par une petite place « place du crime » où même le chef de la police de l’Evêque Gérard ou Girard n’osait s’aventurer. (Gérard n’y va pas) La seconde, Gérard s’en va défier la bourgeoise milice, les Toulois, d’un commun accord se ruèrent à l’assaut du belliqueux qui s’enfuit honteusement. Les Toulois édifièrent un bastion qu’ils baptisèrent « Gloria » en y ajoutant « Gira n’y va », c'est-à-dire Girard n’y viendra pas.

 

 

Rue  de  la  glacière

 

Cette voie datant des environs de 1710, a pris son nom d’une glacière qui avait été aménagée dans les soubassements d’une tour des anciens remparts, à l’usage de l’évêque. L’hiver, les paysans cassaient de la glace dans les étangs et les rivières gelés et la transportaient dans cette glacière. La glace se conservait ainsi une bonne partie de l’été et le seigneur ou propriétaire du lieu était tenu d’en fournir aux habitants qui en réclamaient. Celle-ci, bien sûr, n’était pas à usage alimentaire, elle servait le plus souvent pour les malades. Cette glacière a été comblée et disparut en 1800.

 

                                                                                                                                                            

Rue  gouvion - saint - cyr

 

Elle rappelle le souvenir de Laurent GOUVION, né à Toul en 1764, qui était le fils d’un marchand tanneur, et qui voulait être peintre initialement. Il partit d’ailleurs étudier en Italie, puis à Paris en 1784. Laurent Gouvion se lança dans la carrière militaire et  s’éleva dans la hiérarchie jusqu’à la dignité de Maréchal de France en 1812. Il fut titré Marquis de Saint-Cyr par Louis XVIII. Ministre de la guerre, il fit voter la loi de recrutement de 1918 qui porte son nom. Cette voie précédemment appelée rue de la Fleur de Lys du nom d’une auberge qui s’y trouvait précédemment. Elle ne  reçu son nom qu’en 1835.

 

 

Rue  de  la  halle

 

Cette rue tire son nom de la halle aux blés qui y était située et avait été construite en 1824 sur l’emplacement de l’ancienne église paroissiale Saint Amand. La halle fut détruite en 1883. Celle-ci est aujourd’hui devenu centre culturel. Seul vestige que l’on pense issu de l’église : le portail de la MJC.

 

 

Rue  pierre - hardie

 

Le nom de cette rue est tiré d’une juridiction très ancienne établie dans les parages. Ces juridictions médiévales dérivaient des institutions judiciaires d’une haute antiquité, ou le héraut montait sur une pierre pour proclamer les sentences. Mais le sens exact du terme « hardi » demeure toujours obscur.

 

 

Rue  haute

 

Ce vocable n’est qu’une déformation phonétique : les textes anciens nomment ce passage  « la Ruotte » employée par les anciens, ou bien, il s’expliquerait par la situation de cette voie au cœur de l’ancienne ville.

 

 

Rue  de  l’hôpital  militaire

 

Cette rue qui date de 1700 a toujours porté ce nom, le tient de l’hôpital militaire qui avait été construit au début du XVIII° siècle. Au XIX° siècle, cet hôpital fut transformé en une caserne qui reçu le nom de Saint Léon, aujourd’hui dénommée caserne Teulié. Ce monument « à l’épreuve du boulet de fer » fut démoli vers 1982 pour y construire l’actuel centre Rion.

 

 

Rue  du  commandant  huck

 

Il fut commandant de la place de Toul pendant le siège de la ville du 14 août au 27 septembre 1870. Après la reddition de Toul, il fut fait prisonnier de guerre et revint en 1873 comme commandant de la place. Il s’est ensuite retiré à Joigny où il était adjoint au maire. Il est décédé le 4 avril 1890.

 

 

Rue  d’inglemur

 

Son nom lui vient de la Maison Episcopale dite « d’anglemur » dont il est déjà question en 1405 dans un traité entre l’Evêque et la ville, et du latin « angulus muri ». Sans que l’on puisse fixer l’emplacement avec précision, on sait que cette maison se situait dans la partie sud-ouest de la ville, près d’un « angle » que faisaient les murs de fortification. La rue s’est appelée pendant la révolution rue des Droits de l’Homme.

 

 

Rue  de  l’ingressin

 

Elle tire son nom du ruisseau Ingressin qui aujourd’hui coule souterrainement tout le long, mais qui était découvert jusqu’au début du siècle dernier.

 

 

 

Rue  joly

 

Nicolas JOLY, né à Toul en 1812, mort en 1885, fut un grand savant : agrégé de l’Université et docteur es sciences en 1840, il devint doyen de la Faculté des Sciences de Toulouse et il fut élu en 1875 correspondant de l’Académie des sciences. Son petit fils, Louis, deux générations plus tard, se fit aussi connaître pour ses travaux en mathématiques et pour ses peintures. La rue s’est appelée auparavant rue Notre Dame parce que s’y trouvait une église paroissiale fondée au XI° siècle. Devenue rue des Républicains sous la Révolution, elle pris le nom de Stanislas sous Louis-Philippe. Cette rue a abrité longtemps « le casino des familles », théâtre qui ferma ses portes en 1914.

 

 

Rue  de  la  justice

 

On y exécutait les condamnés à mort au moyen âge. Pendus, ils restaient ici à la vue du peuple.

 

 

Rue  paul  keller

 

Du nom d’un notaire de Toul, résistant de la première heure, qui fut fusillé par les allemands en 1941.

 

 

Rue  lafayette

 

Gilbert du MOTTIER, Marquis de  LAFAYETTE, fut envoyé en 1777, par Louis XV au secours des soldats de Washington lors de la guerre d’indépendance des Etats-Unis. Député aux Etats Généraux (1789) commandant de la garde nationale, il apparut comme chef de la noblesse libérale désireuse de réconcilier la royauté avec la révolution. Emigré de 1792 à 1800, il refusa tout poste officiel sous l’empire. Député libéral sous la Restauration, il fut l’un des fondateurs de la Monarchie de juillet dont il se détacha par la suite. Avant la révolution, la rue se nommait rue Saint Dominique, rue de l’Egalité pendant la révolution et rue Lafayette en 1834.

 

 

Rue  liouville

 

Du nom de Joseph Adolphe LIOUVILLE (1806-1882), mathématicien célèbre qui fut professeur à la Sorbonne et à l’Ecole Polytechnique. Il avait passé son enfance à Toul, et y revint en 1848 pour être élu Député à l’Assemblée Constituante. Dans le passé, cette rue s’est appelée rue du Salvateur. On y trouve encore une petite tête de Christ à l’entrée d’un garage qui fut autrefois imprimerie. A la révolution, elle prit le nom de rue du Temple  puisqu’elle mène à la Cathédrale.

 

 

Rue  loge  des  gardes

 

En souvenir de la petite maison où les gardes-champêtres venaient s’abriter lorsque la météo. N’était pas favorable. A l’époque, la Croix de Metz n’était entourée que de vignes et de jardins.

 

 

Rue  des  lombards

 

Ainsi nommée depuis le début du XV° siècle parce qu’à cette époque, s’y étaient établis une douzaine de banquiers et de changeurs d’origine Lombarde. De la révolution aux années 1950, la prison y fonctionna. Depuis quelques années, le bâtiment longtemps abandonné, est devenu l’hôpital de jour pour enfants.

 

 

Rue  du  baron - louis

 

Dominique – Jean  LOUIS est né à Toul en 1756. Il devint un administrateur célèbre, d’abord au service de Napoléon, qui le créa Baron, puis au service de Louis XVIII qui en fit son ministre des finances.

 

 

Rue  des  magasins

 

Nommée en raison du fait que des magasins militaires à vivres et à fourrages y furent installés lors de la construction des remparts de 1700.

 

 

Rue  maillot

 

Claude Pierre Maillot fut maire de Toul  du 3 novembre au 2 décembre 1795. Il était né à Toul en 1744 et fut, avant la Révolution, lieutenant général  du baillage et du présidial de Toul, ce qui fut à l’origine des tribunaux de grande instance actuels. Elu député aux Etats Généraux de 1789, il est intervenu le 23 août de cette année là à l’assemblée pour faire ajouter l’article concernant la liberté religieuse dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Il est décédé le 2 mars 1824.

 

 

Rue  majorelle

 

Qui ne connaît pas Louis Majorelle ? Décorateur, ébéniste, il était né à Toul en 1859. Majorelle reste l’un des plus grands représentants de l’école de Nancy, dont les œuvres admirables s’inspirent largement de la nature. Il est décédé à Nancy en 1926. Après avoir suivi des cours à l’école des Beaux Arts de Nancy, il est reçu à celle de Paris en 1877. Il reprend à Nancy l’entreprise familiale de fabrique de mobilier et de faïence avec son frère Jules. Il développe une production de meubles à deux niveaux : La première à trait au mobilier de luxe et la seconde au mobilier bon marché de série. Il développe également la réalisation des bronzes ornant le mobilier et pour les luminaires, avec Daum, à partir de 1898.

 

 

Rue  malpertuis

 

A l’extrémité nord-ouest de l’actuelle rue du Docteur DENIS se trouvait jadis une porte faisant partie des remparts du XVIII° siècle, nommée « la porte de Malpertuis » ce qui en ancien français signifie littéralement « le mauvais passage ».Les condamnés à mort de l’époque, après avoir entendu la sentence place du Couarail (anciennement place du Pilori) étaient amenés hors de la ville au gibet de Toul situé au haut de Vacon sur les pentes du Mont Saint Michel, en passant par cette porte. Etranglés, les condamnés étaient ensuite brûlés par le bourreau.

 

 

Rue  du  manège

 

Ce nom vient du manège de cavalerie qui s’y trouvait jadis lorsque la garnison de Toul comprenait un régiment de cavalerie. Après la guerre de 1870 il fut transformé en magasin pour le service du génie militaire. Son étage supérieur fut aménagé, jusqu’en 1914, en colombier militaire.

 

 

Rue  du  menin

 

Cette rue remonte au XIII° siècle. Son nom lui vient d’un mot latin « mansus » (manse) qui désignait un petit domaine avec terres et habitation. C’est du diminutif « mansionile » (petite manse) d’où dérive le mot ménin, par évolution des formes intermédiaires mansnile, masnile, ménil. Seconde hypothèse : La rue tirerait son nom du Ménil, moulin en vieux français, conforté par le fait que l’ingressin coulait dans le bas de la rue, il n’est pas impossible qu’il y ait eu un moulin.

 

 

Rue  michatel

 

Cette rue dont le nom et le tracé n’ont jamais varié au court des siècles date de la construction, vers l’an 270, de la ville romaine dont elle constituait le « cardo ». Son nom latin « médiocastri » lui vient du fait qu’elle partageait en deux  le « castrum », c'est-à-dire l’ensemble ville - fortifications. Au XVII° siècle, Catherine de Bar, mère Melchtilde, fit construire dans cette rue le couvent des bénédictines à l’adoration perpétuelle du Saint Sacrement. Désaffecté à la Révolution, le couvent devint gendarmerie.

 

 

Rue  de  la  monnaie

 

Depuis environ un millénaire cette rue s’appelle ainsi parce que s’y trouvait l’Hôtel de la Monnaie, où les Evêques de Toul depuis le X° siècle jusqu’en 1552, firent frapper à leur effigie des monnaies devenues aujourd’hui très rares. Le premier Evêque à frapper monnaie sous la permission de Louis le Germanique  s’appelait Ludelme.

 

 

 

Rue  des  moutons

 

Fut ainsi appelée sans effort d’imagination parce que c’était là dans les temps passés que les habitants remisaient leurs moutons pendent l’hiver.

 

 

Rue  muids - des - blés

 

Contre le chevet de l’église Saint Gengoult se trouvait jadis un édifice nommé « la Halotte », ou les chanoines de Saint Gengoult entreposaient les blés récoltés sur leur domaine. Le mur de la Halotte longeant la rue, lui a donné son nom. Il est à noter que la forme figurative « muids des blés » dérive d’un terme ancien « muis » (au XIII° siècle) et « muir » (au XV° siècle) signifiant mur. Le « muid » servait jadis de mesure de capacité pour les liquides, les grains et diverses marchandises.

 

 

Rue  du  murot

 

Déjà nommée en 1316 « rue Montée du Mur » et en 1558 « rue Montée-du-Muir » , elle tire son nom d’une partie du mur romain qui se trouvait à son extrémité nord-est, longeant la rue de la Petite-Boucherie. Du XVI° au XVII° siècle, elle se serait appelée « rue du Dauphin » en raison de l’implantation d’une hôtellerie à l’enseigne du dauphin.

 

 

Rue  navarin

 

Ce nom lui fut donné au siècle dernier pour rappeler la victoire navale en 1827, qui devait décider de l’indépendance de la Grèce, et qui fut gagnée par une flotte franco-anglaise commandée par l’Amiral de Rigny.

 

 

Rue  notre  dame

 

Se dresse là une petite chapelle construite au XV° siècle par les Bénédictins de Saint Mansuy. Désaffectée, elle servit ensuite d’abri jusqu’à sa restauration avant la guerre par un généreux mécène.

 

 

Boulevard  de  pinteville

 

Nom du Général et Baron du premier Empire né à Vaucouleurs en 1771 et mort à Toul en 1850. Son image est immortalisée dans un tableau exposé au musée de Toul. Le Baron y est représenté la joue en partie masquée par du cuir afin de cacher sans doute la grave blessure qui l’avait défiguré lors de la bataille de Toeplitz en 1813.

 

 

Place  du  pont  des  cordeliers

 

Dans le prolongement de la rue Michatel, ne chercher pas la plaque, elle n’y est pas. Celle de la rue du même nom est en revanche affichée. Au XIII° siècle les franciscains surnommés ici les cordeliers vinrent s’établir dans la région. Un pont fut alors édifié juste en face de la porte principale du couvent fondé par l’Evêque Gilles de Sorcy en 1270. Le nom de cette rue est déjà cité dans un acte de 1423. Pendant la révolution cette rue est devenue Rue des Patriotes jusqu’en 1830 ou elle pris le nom  du Pont d’Arcole. On y aurait trouvé les fameux boulets  dits « du Téméraire » aujourd’hui encore visible dans la cour de l’hôtel de Ville. Dans cette rue existait jadis un cimetière dans lequel était enterré le sieur de Baudricourt, qui fit conduire Jeanne D’ARC près de Charles VII à Chinon.

 

 

Rue  du  pont - de - vaux

 

Entre la rue du Gal. Gengoult et la rue Joly. Très certainement en souvenir d’un pont édifié alors que l’ingressin coulait à ciel ouvert. Elle abritait un vaste bâtiment ou les moines cisterciens de l’Abbaye de Vaux-en-Ormois entreposaient les céréales. Pendant la révolution, cette rue s’appelait Rue des Républicains.

 

 

 

Rue  porte - de - metz

 

Elle s’appelait autrefois Rue de la Porte Royale. Elle porte bien évidemment  ce nom en raison de la proximité de la porte de Metz des remparts de 1700. Juste dans son axe se trouvait la porte « la Place » des remparts du XIII° siècle. Elle est devenue  rue de la Constitution pendant la révolution.

 

 

Rue  du  pourchois

 

Proche du collège Amiral de Rigny. Une impasse plus qu’une rue, où se trouvait jadis le marché aux porcs (d’où son nom ) qui fut transféré en 1894 au lieu dit Moulin-Saintin à Saint Mansuy.

 

 

Rue  qui - qu’en - grogne

 

Au moyen âge, la formule très expressive « qui qu’en grogne » était la réponse couramment utilisée par l’auteur d’un acte à ceux qui élevaient une protestation contre cet acte. C’est ainsi qu’à Toul, peu après 1278, les citadins élevèrent, malgré les récriminations de l’Evêque Conrad Probus, une tour qui dominait son palais et qu’ils baptisèrent donc  la « qui - qu’en - grogne ». Cette tour subsista jusqu’en 1740. A voir la magnifique porte sauvegardée et intégrée comme entrée principale dans un nouvel ensemble immobilier.

 

 

Rue  de  rigny

 

Elle porte le nom d’Henri Gaulnier de Rigny qui y est né en 1783, dans l’actuelle école de la Sainte Famille. Le comte de Rigny commandait la flotte franco-anglaise à la bataille de Navarin en 1827, qui devait décider de l’indépendance de la Grèce et qui fut gagnée sur les Turcs. Il termina sa carrière comme Amiral et ministre de la marine. Il mourut en 1835. Au XIV° siècle, la rue s’est appelée « Monseigneur l’Evêque » puisqu’elle montait à l’évêché. Elle fut ensuite nommée « rue Sainte Geneviève » du nom de l’église paroissiale qui existait en face du ciné clair et qui fut démolie à la révolution. Elle fut ensuite baptisée « rue de l’Evêché », puis « rue du Parge » pour rappeler le parc à bestiaux qui s’étendait près de la rue des moutons.

 

 

Rue  saint - amand

 

Du nom de l’église Saint Amand qui occupait l’emplacement de ce qui est de nos jours, l’école Jules Ferry, et qui fut détruite pendant la révolution. Le bourg et l’église Saint Amand était jadis un faubourg situé en extérieur de la ville qui ne lui fut incorporé qu’en 1238. Lorsque l’Evêque Roger de Marcey construisit la seconde enceinte, la maison de cure et le cimetière étaient contigus à l’église et se trouvaient sur l’emplacement actuel de la rue de la Halle et de la synagogue.

 

 

Place  saint  èvre

 

En souvenir de l’abbaye du même nom édifié par l’Evêque Saint Evre au VI° siècle. L’une des plus riches abbayes de France, détruite en 1552, lors du rattachement de Toul à la France, reconstruite en 1558 puis vendue à la Révolution. Il subsiste encore quelques vestiges aujourd’hui, notamment le porche et la maison de l’abbé à la façade Renaissance. Lors des fouilles effectuées vers les années 60, on y aurait trouvé des ossements provenant des défunts Evêques.

 

 

Place  saint  mansuy

 

Ici fut fondé un couvent des Bénédictins par Saint Gérard en 963. Détruit en 1552, puis restauré en 1667, il fut vendu à la Révolution. La toiture et les plafonds furent définitivement endommagés suite à l’incendie du 18 mai 1980 qui a pris dans une exploitation agricole voisine. Le plus grand intérêt du lieu reste le tombeau de Saint Mansuy, en pierres calcaires avec gisant attribué au sculpteur Gauvin. Classé depuis le 5 décembre 1908, celui-ci à hélas subi de grave dommages avec le temps.

 

 

Rue  saint - waast

 

Waast était prêtre à Toul pendant l’épiscopat de Saint Ours. En 496, après la bataille de Tolbiac, Clovis, de passage à Toul, demanda à l’Evêque de lui désigner un prêtre pour lui enseigner le catéchisme. Ours nomma Waast, qui plus tard devint Evêque d’Arras. La rue s’est appelée « rue Saint Jean du Cloître » avant la révolution, du nom de l’église Saint Jean, avant de devenir « rue de la fraternité » pendant la révolution.

 

 

Rue  sonnaire

 

Qui débouche sur la rue du Gal. Gengoult. Elle s’est appelée ainsi car s’y trouvaient les établissements de « saulniers » c'est-à-dire des marchands de sel. Cette rue devrait donc s’appeler « saulnière ». Cette évolution dans son orthographe n’est pas expliquée.

 

 

Rue  des  tanneurs

 

Elle tire son nom des artisans qui habitaient cette rue, tannaient des peaux dans l’Ingressin avant qu’il ne devienne souterrain. Réputée pour son animation particulière au siècle dernier, cette rue abritait en effet une maison close où les prostituées avaient élu domicile.

 

 

Rue  du  terreau

 

Un nom à l’étymologie incertaine. On sait seulement que là se trouvait dès le XIV° siècle, le cimetière de l’hôpital du Saint – Esprit, d’où peut-être par une analogie très subtile, le nom de cette rue. Une rue qui eut aussi son heure de gloire, mais au Moyen Age, puisque c’est là que les prostituées, dont la taille était entourée d’une ceinture dorée, travaillaient.

 

 

Rue  de  thiaucourt

 

Baptisée ainsi en mémoire de la petite gare construite en 1910, à l’emplacement actuel de la « Cour des Halles », dont le chemin de fer reliait Toul à Thiaucourt.

 

 

Route  de  valcourt

 

Au XII° siècle, une léproserie appartenant à l’abbaye de Saint Evre était installée dans ce lieu dit. Elle a subsisté jusqu’au XVI° siècle. Rien à voir donc avec le nommé Valcourt qui exista au XVIII° siècle. Le nom de ce lieu-dit trouverait d’après une légende son origine dans l’expression « gare le col » : Au moyen âge, un homme rentant de la guerre s’était endormi au pied d’une statue de bois. Il n’entendit pas venir les bandits qui en voulaient à sa vie. La statue le sauva en criant : « gare le col »

 

 

Rue  de  la  viergeotte

 

Elle fut nommée ainsi en souvenir d’une petite statue de Vierge édifiée là.

 

 

 

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